Un centre de santé réhabilité attire de plus en plus de patients
« S’il vous plait, ne restez pas dans le chemin, il y a encore de la place sur les bancs dans le couloir. » Il y a beaucoup d’activité dans le centre de santé de Musama, dans la province de Muyinga au Burundi. Dans la salle d’attente, une douzaine de mamans sont assises avec leur bébé sur les genoux. À l’extérieur, des femmes enceintes discutent ou se reposent. Elles ont du faire un long trajet à pied ou à vélo pour arriver au centre de santé.
Pour Ysaline, responsable du projet, la surprise est positive. « J’étais ici il y a un an et demi. C’était beaucoup plus calme à l’époque. Entre-temps, beaucoup de choses ont changé. Grâce au soutien de Memisa, le centre a été équipé de matériel médical et les travaux de construction de la nouvelle maternité sont presque terminés. Le centre de santé a encore besoin de soutien dans certains domaines mais il est bon de voir que de plus en plus de patients s’y rendent .»
Manque d’espace = manque d’intimité
« Les mardis et les jeudis, c’est très animé ici », confirme l’infirmier en chef Gaston Nammana. Ces jours-là, des consultations prénatales ont lieu et les bébés sont vaccinés.
Gilberte est enceinte et attend son tour pour être examinée. « J’ai déjà trois enfants donc ces contrôles sont devenus un peu routiniers pour moi. » Son dernier accouchement a eu lieu ici, au centre de santé. Tout s’est bien passé. Cependant, elle n’avait pas aimé devoir accoucher à côté d’un autre patient à cause du manque de place. « Je suis heureuse de pouvoir accoucher dans la nouvelle maternité, dans le bâtiment voisin. Ce sera un peu plus calme là-bas. »
Les jours de grande affluence, une soixantaine de patients viennent en consultation au centre. Avec ses trois collègues, Nammana essaie de s’occuper d’eux du mieux possible. « Ce n’est pas toujours facile et parfois, les délais d’attente sont assez grands. »
Vacciner les enfants
Christine a donné naissance à une petite fille il y a quelques semaines. Elle est maintenant de retour au centre pour la faire vacciner. « Tant qu’Oriane dort, ça ne me dérange pas d’attendre un peu. Surtout pour quelque chose d’aussi important qu’un vaccin. Si je peux protéger mon enfant de maladies graves comme la tuberculose par une simple piqûre, alors je suis heureuse d’attendre », dit-elle en riant.
Comment Christine a-t-elle connu les horaires de vaccination pour sa fille ? « Après mon accouchement, on me l’a communiqué directement. Je sais bien lire et écrire donc j’ai gardé le papier avec la date à laquelle je devais revenir. Malheureusement, je me rends compte que ce n’est pas le cas pour toutes les mères. »
« Heureusement, le bouche-à-oreille fonctionne bien », ajoute Kanzali. Elle est assise à côté de Christine. « Entre mamans, nous nous tenons mutuellement informées. Par exemple, la nouvelle de la construction de la nouvelle maternité s’est répandue très rapidement. »
Grâce à cette nouvelle maternité, les femmes pourront accoucher dans de meilleures conditions et recevoir les soins qu’elles méritent.
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