Consultez notre rapport annuel 2022

style="background-image:url('https://staging.memisa.be/wp-content/uploads/2023/10/IM_Consultation-AC-scaled.jpg');"

9 octobre 2023

Améliorer la prise en charge des soins de santé mentale en Guinée

La pandémie de COVID-19 et les mesures de confinement qui en ont découlé ont eu un impact significatif sur la santé mentale. Seul.e.s à la maison, privé.e.s de relations sociales, de nombreuses personnes ont développé du stress chronique ou des troubles anxieux, voire dépressifs. Nous avons alors commencé à parler un peu plus facilement de santé mentale autour de nous. En impactant gravement nos santés physiques et mentales, la pandémie eu comme mérite d’ouvrir la discussion sur les troubles mentaux et de libérer la parole à leur sujet.

Libérer la parole sur la santé mentale dans le monde

Dans cet article, nous souhaitons poursuivre la discussion et mettre en lumière la nécessité d’une prise en charge de la santé mentale à l’échelle mondiale. En effet, les problèmes de santé mentale ne se limitent évidemment pas aux pays occidentaux. Nous pouvons toutes et tous, à un moment de notre vie, souffrir de traumatismes et de souffrances psychologiques, où que nous habitions.

Malheureusement dans certains pays, ces troubles restent largement méconnus. La population a peu d’informations sur la santé mentale et les professionnels de santé ne sont pas toujours formés pour aider correctement les patients en souffrance. En Guinée par exemple, pays de plus de 12 millions d’habitants, il n’y a que cinq psychologues et un seul hôpital psychiatrique pour répondre aux besoins de la population !

Consultation santé mentale

Travailler avec les familles

En Guinée, les familles sont en première ligne pour aider leurs proches atteints troubles mentaux. Mais sans connaissance de l’existence de traitements adaptés, les communautés sont totalement démunies face aux comportements inexpliqués de leurs proches. Les esprits, le mauvais sort sont parfois invoqués.

Ci-dessus, Mariama a été prise en charge au centre de santé

Mariama a souffert d’une psychose post-partum, après la naissance de son premier enfant. La psychose post-partum est un trouble psychiatrique grave qui survient dans les premières semaines suivant l’accouchement. Elle est considérée comme une urgence psychiatrique qui nécessite une prise en charge spécialisée et immédiate. Ces informations, ainsi qu’un traitement, Mariama les a découverts en allant au centre de santé. Mais la route pour se rendre au centre médical a été longue. Quand Mariama a commencé à agir étrangement, puis violemment, ses parents ont pris la lourde décision de l’enchaîner dans la maison familiale. Ils pensaient agir ainsi dans son intérêt, pour la protéger d’elle-même. Il a fallu la visite d’un agent communautaire dans le village pour que Mariama et sa famille fassent appel à un infirmier spécialisé.

« J’ai vécu des moments très difficiles. Quand j’ai commen­cé à devenir agressive, ma famille m’a enchaînée pour m’empêcher de me faire du mal. Un jour, un agent com­munautaire est passé au village. Il a convaincu mes pa­rents de m’emmener au centre de santé. Là-bas, on m’a écoutée et on m’a donné un traitement. Depuis, je me sens beaucoup mieux et ma famille est là pour me soutenir. »

Mariama

Ce que fait Memisa pour la santé mentale en Guinée

Memisa, en collaboration avec son partenaire guinéen Fraternité Médicale Guinée (FMG), œuvre en faveur de la santé mentale dans plusieurs centres de santé en Guinée. Nous agissons, entre autres pour que ces centres de santé soient de véritables lieux d’accueil, d’écoute et de traitement des troubles mentaux. Cela passe par :

  • La formation des médecins généralistes, sages-femmes, infirmières et infirmiers. Une fois sensibilisés et formés en santé mentale, les prestataires des centres de santé peuvent identifier les cas qui nécessitent des traitements spécifiques. Ils sont également capables d’offrir des soins adaptés à ces patients.

Consultation santé mentale (2)

 

  • L’appui aux agents de santé communautaire. Les agents sont des membres de la communauté. Ils ont été formés et réalisent des visites à domicile et des séances d’écoute avec les habitants. Ils sont les mieux placés pour identifier les personnes vulnérables et les aiguiller vers un centre de santé. Les agents sensibilisent également leur entourage pour qu’ils comprennent mieux ce qu’est la santé mentale et les défis qui y sont liés.
  • La fourniture en médicaments pour les centres de santé et attention portée aux structures. Nous veillons à ce que des médicaments pour les troubles de santé mentale soient disponibles dans les centres médicaux. Nous faisons aussi en sorte que les infrastructures soient accueillantes pour les malades et qu’elles bénéficient d’eau courante et d’électricité.

 

 

Ce projet d’appui à la santé mentale est en partie soutenu par les grands donateurs de Memisa.

Découvrez  ici d’autres projets menés par notre partenaire FMG en Guinée.

 

 

style="background-image:url('https://staging.memisa.be/wp-content/uploads/2023/09/IMG_2631-scaled.jpg');"

12 septembre 2023

 « Ce que j’admire, c’est l’approche humaine de Memisa »

De plus en plus de belges sont conscients que leurs ressources financières peuvent avoir un impact durable et choisissent de faire un legs à une association. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, en Flandre 305 millions d’euros ont été versés à des associations par le biais des testaments. De l’autre côté de la frontière linguistique, les chiffres ne sont pas disponibles, mais le constat est clair : les dons aux associations sont de nouveau en hausse.

sages femmes

Pour faire perdurer sa solidarité, Annie (80 ans) a inclus Memisa dans son testament. En tant qu’ONG belge, Memisa s’engage à améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé dans 5 pays d’Afrique et Inde, en mettant la priorité sur les femmes (enceintes) et les jeunes enfants.

Mais pourquoi le choix de Memisa ?

Pour Annie, tout a commencé il y a quelques années à la bibliothèque municipale de Bruges, lors d’une conférence sur la zone de santé de Popokabaka (RD du Congo), où Memisa est active. « J’ai trouvé les conditions alarmantes et cette conférence, ainsi que les images qui y étaient présentées, sont encore dans ma mémoire.»

Annie souligne que même si elle n’est pas très fortunée, il est important pour elle de soutenir les personnes en situation de vulnérabilité. « Memisa m’a informée d’un projet qui était mis en place à Popokabaka, en collaboration avec l’hôpital AZ Sint-Lucas à Bruges ». De nombreuses contraintes entravent l’accès aux soins de santé dans la région. C’est pourquoi Memisa met tout en œuvre pour améliorer la qualité et la disponibilité des soins à l’hôpital de Popokabaka et dans les centres de santé environnants.

« L’histoire de Popokabaka et le travail de Memisa m’ont convaincu de soutenir le projet par le biais de mon testament », a-t-elle déclaré. Ce qu’Annie admire, c’est « l’approche humaine » de Memisa et elle souhaitait y contribuer de manière très concrète. Les legs, comme celui d’Annie, font la différence : l’argent donné par les donateurs et via des testaments sont nécessaires pour accroître la résilience des communautés vulnérables en Afrique.

Pour Annie, après ce qui s’est passé pendant la période coloniale, il est également important de soutenir les pays africains. « Ici, en Belgique, nous devons la plupart de nos richesses et de notre prospérité aux pays d’Afrique, en particulier en ce qui concerne la République démocratique du Congo. En fait, nous leur avons volé ce que nous avons aujourd’hui », affirme Annie avec conviction.

« Je veux donner quelque chose en retour aux personnes vulnérables, plus particulièrement au Congo. » Pour elle, il s’agit d’une responsabilité collective qui nous incombe à tous. Pour contrer la polarisation croissante de la société, Annie essaie de vivre en connexion autant que possible. « J’essaie toujours de créer des liens avec les autres et je pense qu’il est de notre devoir de faire ce que nous pouvons pour les autres. » Annie aime inspirer ceux qui l’entourent, mais conclut qu’en fin de compte, chacun devrait pouvoir décider pour lui-même de ce qu’il veut et peut faire pour une autre personne.

Avez-vous déjà décidé de la manière dont vous souhaitez que vos idéaux perdurent, même si vous n’êtes plus là ? Demandez la brochure gratuite sur le legs à Memisa ici.

Pour toute question, vous pouvez toujours contacter Aïsha par e-mail testament@memisa.be ou par téléphone +32 2 454 15 49. Nous pouvons vous mettre en contact avec un conseiller juridique indépendant pour toutes vos questions, gratuitement et sans engagement.

*Pour cet article, la rédaction a choisi d’utiliser le pseudonyme Annie en concertation avec la personne interviewée. Le vrai nom de la personne est connu de la rédaction.

 

 

style="background-image:url('https://staging.memisa.be/wp-content/uploads/2023/08/IMG_0934-scaled.jpg');"

1 septembre 2023

Préparer la naissance de bébé, tout en étant solidaire

Devenir parent est une expérience fabuleuse dans la vie… qui peut toutefois s’avérer coûteuse ! La liste de naissance permet à la famille et aux amis de souhaiter la bienvenue au bébé, tout en donnant un petit coup de pouce aux parents.

Grâce à la liste de naissance, les parents peuvent répertorier les besoins liés à l’accueil de bébé et les communiquer à leurs proches. Cela permet aux amis et à la famille de savoir ce dont les parents ont besoin ou souhaitent pour le bébé. Pour un premier enfant, créer une liste de naissance, c’est éviter les cadeaux en double ou les cadeaux inutiles qui ne seront pas utilisés. Une autre solution est la création d’une liste de naissance solidaire.

Des astuces pour une liste de naissance responsable

De plus en plus, les parents cherchent à donner du sens à leur liste de naissance. Les listes sont réfléchies pour que les premiers cadeaux faits à bébé contribuent à un monde plus solidaire et équitable.

Voici quelques astuces pour créer une liste de naissance avec des convictions :

  • Prioriser les articles de qualité : Optez pour des articles de qualité qui pourront être réutilisés par d’autres enfants ou être transmis à d’autres familles. Recherchez des produits fabriqués à partir de matériaux solides et non toxiques.
  • Choisir des options éco-responsables : Recherchez des produits écologiques tels que des couches lavables, des lingettes réutilisables, des biberons en verre ou en acier inoxydable et des jouets en bois naturel.
  • Privilégier les vêtements d’occasion : Les bébés grandissent rapidement, ce qui signifie que leurs vêtements sont souvent peu usés. Optez pour des vêtements d’occasion ou acceptez les vêtements de seconde main de la part d’amis ou de membres de la famille.
  • Choisir des produits locaux : Optez pour des articles fabriqués localement pour réduire l’empreinte carbone associée au transport des produits sur de longues distances et, pourquoi pas, soutenir des artisans locaux.

Oui mais… je n’ai pas le temps

Si vous recherchez des articles écologiques et de seconde main pour votre bébé mais que vous n’avez pas le temps de tout rassembler, des sites spécialisés existent pour vous aider. C’est le cas de Mic Mac Minuscule. Vous identifiez vos besoins avec l’aide d’une conseillère Mic Mac qui recherche ensuite les alternatives recyclées ou de seconde main pour chaque article. De plus, pour chaque article acheté, 10% du prix est reversé par Mic Mac à une bonne action. Vous pouvez ainsi choisir de soutenir Memisa tout en contribuant à l’avenir de la planète !

La liste solidaire : le choix malin pour la naissance d’un deuxième enfant

Poussette, vêtements, biberons, berceau, de seconde main ou non… La liste des besoins peut être longue pour une première naissance.

Mais lorsque c’est un petit frère ou une petite sœur qui pointe le bout de son nez, vous avez déjà tous les articles nécessaires pour accueillir bébé.

Dans ce cas, pourquoi ne pas donner encore plus de sens à la naissance de votre enfant en créant une liste solidaire Memisa.

Grâce aux dons que vous récoltez auprès de votre entourage, Memisa peut par exemple procurer un appareil d’échographie dans des hôpitaux en RDC. Nous travaillons également avec nos partenaires locaux afin que les femmes enceintes bénéficient de consultations prénatales. Toutes les femmes devraient en effet pouvoir préparer leur accouchement en toute sérénité !

Faire une liste de naissance solidaire, c’est à la fois récolter des dons pour améliorer les soins de santé de qualité dans plusieurs pays d’Afrique et en Inde, mais c’est aussi faire connaître Memisa auprès de sa famille et de ses amis !

 

Comme les parents de Suzan, Noa, Pablo et Tom, soutenez les mamans et les nouveau-nés en créant votre liste de naissance Memisa !

 

 

 

 

 

style="background-image:url('https://staging.memisa.be/wp-content/uploads/2022/06/DSC_0447-scaled.jpg');"

5 juillet 2022

Vidéo : Comment le consortium Memisa s’attaque-t-il aux défis de la santé sexuelle et reproductive au Burundi ?

Grâce au soutien financier de l’Union européenne, Memisa forme un consortium avec Enabel, Louvain Coopération et Médecins Sans Vacances. Ensemble, nous mettons en œuvre le programme « Twiteho Amagara ». Un volet sanitaire du programme de l’UE visant à soutenir la résilience de la population au Burundi. En plus de rendre les soins de santé plus accessibles aux plus vulnérables, Memisa se concentre sur les soins de santé sexuelle et reproductive ainsi que sur l’intégration des soins de santé mentale dans les centres de santé et les hôpitaux de district. Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé.

 

Pourquoi investir dans les droits sexuels et reproductifs pour les jeunes ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les complications liées à la grossesse et à l’accouchement sont la deuxième cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde (chiffres 2019 de l’UNFPA). Au Burundi, environ 1 700 filles doivent interrompre leur scolarité chaque année parce qu’elles sont enceintes. La plupart des problèmes de santé sexuelle et reproductive chez les jeunes peuvent être évités ou traités. Lorsque les besoins et les droits des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive sont satisfaits, leur santé s’en trouve améliorée et ils seront mieux à même de profiter des possibilités d’éducation et d’emploi. Cela a un impact positif sur leur bien-être, au bénéfice de toute la communauté. Enfin, il est important que les jeunes comprennent et remettent en question certaines normes et valeurs relatives au genre, à la sexualité et à la reproduction. De cette façon, ils pourront s’intégrer dans la société et avoir la possibilité de devenir des adultes critiques et sûrs d’eux.

 

style="background-image:url('https://staging.memisa.be/wp-content/uploads/2022/04/Budjala-sensibilisation-genre.jpg');"

20 avril 2022

Égalité des genres en RD du Congo : « En tant que femme active, ce n’est pas facile de tout concilier. »

« L’émancipation des femmes est un élément clé du développement durable. » Le Dr Juste Momboto, coordinateur régional de Memisa à Gemena (RD du Congo) en est convaincu. Le mois dernier, il a participé à une session de sensibilisation pour les écolières et les mamans liées à la communauté religieuse. Les leaders d’opinion et les garçons étaient aux aussi invités afin de discuter et d’échanger sur le concept de genre et le rôle des femmes dans la société.

Les hommes comme alliés

Ces séances de sensibilisation contribuent à faire évoluer les mentalités. Les différentes femmes qui ont pris la parole ont clairement indiqué que cela reste nécessaire et qu’une femme est bien plus qu’une mère et/ou une épouse.

« Il y avait aussi quelques hommes présents, mais moins que nous l’aurions souhaité », a déclaré le Dr Juste. « Nous pensons qu’il est important d’impliquer les hommes, tout autant que les femmes. Les hommes doivent eux aussi être convaincus qu’il est dans leur intérêt que les femmes aient les mêmes droits en matière d’éducation et de travail, par exemple. »

Divers sujets ont été abordés, comme le planning familial. Les enquêtes montrent que 30 % des filles de 15 ans ont des relations sexuelles, souvent non protégées. Elles se font sans connaissance de la contraception et sans être pleinement conscientes des conséquences qu’une grossesse peut avoir à un jeune âge. Outre les risques médicaux, il y a aussi des conséquences sociales, comme le fait de devoir abandonner l’école prématurément.

Ces sujets peuvent donner lieu à des conversations délicates. Certaines mères et filles ont par exemple posé des questions sur la façon dont la foi et surtout la Bible considèrent la contraception. Chaque formateur est bien entendu préparé à de telles questions. Ils expliquent alors que la société actuelle évolue et que le contexte contemporain n’est pas le même que celui de la Bible.

Être mère et devoir gérer une maison, c’est un deuxième métier en soi

« En tant que femme active, tout n’est pas toujours facile », explique Blanche Mbembo. Blanche est responsable de la maternité de l’hôpital général de Budjala. Blanche, responsable de la maternité de l’hôpital général de Budjala

 

« Lorsque mon service est terminé, il faut encore en moyenne une à deux heures de plus avant que je puisse rentrer chez moi, car je dois m’assurer que les infirmières en poste à ce moment-là disposent des informations nécessaires au bon déroulement du service. Quand je rentre à la maison, il y a ensuite beaucoup de tâches qui m’attendent. Heureusement, j’ai une fille qui m’aide à faire la cuisine. Mais à côté de ça, il y a tant d’autres tâches ménagères. Mon mari travaille, mais il est souvent à la maison plus tôt que moi. Il pourrait prendre en charge certaines tâches ménagères, mais ce n’est pas le cas pour le moment. Le travail d’une mère est comme un second emploi. À l’avenir, j’essaierai d’expliquer certaines choses à mon mari pour qu’il puisse me soutenir et voir que toute la famille profite du fait de faire les tâches ménagères ensemble. »

« Parfois, je ne suis pas autorisée à effectuer certaines tâches, parce que je suis une femme »

 

Malabe Martine est responsable des finances de l’hôpital. Elle aussi rencontre régulièrement des obstacles du seul fait qu’elle est une femme. « Parfois, je ne suis pas autorisé à effectuer certaines tâches. Par exemple, je ne peux pas me rendre dans un centre de santé pour discuter des problèmes de gestion, juste parce que je ne peux pas conduire une moto. Il est vrai que dans ce pays, peu de femmes conduisent des motos. Mais quand un homme ne peut pas conduire une moto, ils le laissent y aller quand même. Avec un chauffeur… »

SOUTENEZ NOTRE PROJET

En 2024, soutenez la construction d'un centre médical à Pay Kongila, en République démocratique du Congo.

Je fais un don
This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.