La présence d’un proche à l’hôpital, aux côtés des patients hospitalisés est très précieuse. En RD du Congo et dans d’autres pays d’Afrique, en plus d’apporter un soutien affectif crucial, les accompagnant.e.s (aussi appelé.e.s garde-malades) sont responsables du confort de leur proche à l’hôpital. Ils s’assurent que le patient soit nourri, lavé et ne manque de rien.
Les rôles des accompagnants
Une présence réconfortante, une oreille attentive … Les accompagnants sont tout cela et bien plus encore !
Les accompagnants jouent un rôle important en fournissant un soutien émotionnel à la personne hospitalisée. Partager l’expérience de l’hospitalisation avec un proche peut aider à réduire son anxiété et son stress, car il sait qu’il n’est pas seul pendant son séjour à l’hôpital.
Par ailleurs, les accompagnants peuvent également aider à faciliter la communication entre le patient, les médecins et les infirmières. Ils peuvent poser des questions sur le traitement, les procédures médicales et les médicaments.
Dans certaines circonstances, un patient hospitalisé peut avoir besoin d’aide pour les activités quotidiennes telles que se lever, se déplacer, manger, etc. L’accompagnant peut apporter son aide dans ces domaines si nécessaire.
Comment l’accueil des accompagnants est organisé dans les hôpitaux
Beaucoup d’hôpitaux en Belgique autorisent la présence permanente d’un parent dans la chambre d’un patient hospitalisé (souvent moyennant un coût supplémentaire), surtout dans les cas d’hospitalisation en pédiatrie.
Il est également possible de loger à ses propres frais dans des hôtels ou gîtes privés situés aux abords de l’hôpital. Mais la plupart du temps, les familles des personnes hospitalisées font de nombreux allers-retours de leur domicile vers l’hôpital pour visiter leur proche. Ces déplacements sont longs et coûteux.
Il existe toutefois des alternatives sous forme de maisons d’accueil, mais ce type de service reste encore trop limité !
Accompagner et prendre soin en RDC
En RDC, la présence d’accompagnants est d’autant plus cruciale, car, outre le soutien émotionnel, les « garde-malades » assurent l’alimentation du patient et lui prodiguent les soins d’hygiène élémentaire.
En effet, les hôpitaux ruraux de RDC, ne proposent actuellement pas de service interne de restauration ni de toilette. Chaque patient arrive donc à l’hôpital accompagné d’une ou deux personnes qui se chargent de lui préparer les repas durant le temps de son hospitalisation.
Des cuisines improvisées s’installent dans la cour de l’hôpital où les feux crépitent tout au long de la journée pour préparer les repas et faire bouillir l’eau. Les garde-malades (majoritairement des femmes) font également la lessive ainsi que la toilette du patient. Pour réaliser toutes ces tâches, elles se rendent plusieurs fois par jour à la source la plus proche, parfois située à plusieurs kilomètres – lorsque l’hôpital n’est pas approvisionné en eau potable.
« Je suis ici à l’hôpital, car je suis venue accompagner ma maman qui est atteinte de cardiopathie. Je suis ce que l’on appelle « garde-malade » pour elle, c’est-à-dire que durant son séjour en hospitalisation, je lui fais à manger ici, dans la cour de l’hôpital, j’assure son hygiène corporelle tous les jours, je fais sa lessive, etc. C’est moi également qui me charge des formalités administratives et qui vais chercher ses médicaments. Cela fait maintenant un mois que nous sommes ici toutes les deux. »
Rose, Hôpital Général de Référence de Pawa
Très peu d’infrastructures sont développées pour accueillir dignement ces accompagnantes. Pas de bâtiment, de cuisine, de toilettes spécifiques, ni de chambres. Bien souvent, les patients partagent leur lit avec leur proche pour la nuit.
Des projets tels que la construction de forages dans l’enceinte de l’hôpital, la réhabilitation de locaux et l’électrification des bâtiments bénéficient à la fois au personnel de santé, aux patients et à leurs accompagnants. Découvrez quelques projets menés par Memisa en RD du Congo dans notre rapport annuel : https://memisa.be/fr/rapportannuel/
|